mardi 25 avril 2017

Le Yogasûtra/ The Yogasûtra

 


  Le Yoga-Sûtra avant Vyasa



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Le Yogasûtra avant Vyasa

de Patanjali

   

 

Les #YogaSūtras de #Patañjali, recueil de 195 #aphorismes compilés entre 100 av. J.-C. et 300 apr. J.-C. selon la division standard, forment une œuvre intemporelle guidant vers la libération intérieure.

 

Organisés en quatre chapitres — #SamādhiPāda (« de l’absorption méditative »), #SādhanaPāda (« de la pratique »), #VibhūtiPāda (« des accomplissements spirituels »), et #KaivalyaPāda (« de la Libération ») —, ces #sūtras distillent une sagesse universelle, transcendant les cadres religieux ou philosophiques.

 

À l’époque de Patañjali, le #yoga était une voie autonome, influencée par diverses traditions comme les #Upaniṣads, une quête de l’Unité au-delà des dogmes, et non une extension de l’#hindouisme ou du #Sāṃkhya dualiste, qui n'est pas contemporain de la première rédaction du livre, Patañjali semblant réinterpréter ces influences dans un cadre plus intégratif, potentiellement moniste (David Gordon White, The Yoga Sūtra of Patañjali, 2014).

 

Rien n’indique que Patañjali ait souscrit au dualisme du Sāṃkhya, souvent attribué à des commentateurs postérieurs. Le #sanskrit, par sa richesse, permet une lecture moniste, notamment dans des contextes non #dualistes comme les Upaniṣads, où la séparation entre #puruṣa et #prakṛti est temporaire, liée à l’#incarnation.

 

Cette édition propose une nouvelle traduction à partir du sanskrit, évitant le biais dualiste des commentateurs traditionnels. L’auteur a traduit les mots sanskrits en respectant leur sens littéral, sans s’appuyer sur les interprétations dualistes, se fiant à son discernement nourri de plus de cinquante ans d’observance spirituelle où la #méditation a une place privilégiée et de plusieurs expériences de #nirbījasamādhi, parfois appelé #nirvikalpasamādhi* dans d’autres traditions.

 

* L'auteur n'a pas de certificat prouvant ce vécu de samadhis sans graine, il faudra le croire sur parole.

 

Ici, puruṣa (le « voyant », #draṣṭṛ) et #prakṛti (le « vu », #dṛśya, traduit ici comme la Création manifestée) ne sont pas irréductibles, mais des expressions d’une seule réalité : l’#Unité ineffable, un peu dans l’esprit du « #Tao » dans le « #TaoTeKing ».

 

#Citta (la conscience), associée à l’#ego et troublé par le #fauxego (interprété comme #asmitā dans les sūtras ou #mithyāhaṅkāra dans #LaVoie), perçoit un #dṛśya illusoire, façonné par les fluctuations mentales (#vṛttis) et la nescience (#avidyā). Ce dṛśya — le monde visible, les phénomènes — n’est pas objectif, mais subjectif, propre à chaque individu.

 

#Prakṛti, loin d’être une matière statique, est la Création dynamique, un cocon temporaire tissé par les #guṇas. Ces derniers, qualifiant citta (#sattva : lumière, raison ; connaissance, #rajas : énergie, plaisir de vivre, #tamas : obscurité, confusion, inertie) et façonnant la matière, du vent (rajas) à la pierre (tamas) selon une interprétation symbolique, animent le #saṃsāra (cf. IV.2, transformation des formes). La juste-vue (viveka) dissout cette illusion.

 

Le faux-ego, perversion du sentiment du soi due à tamas, détourne citta de sattva, privilégiant la passion de rajas et l’inertie, l’ignorance de tamas. Une conscience éveillée privilégie sattva (clarté), purifiant citta pour qu’il s’aligne sur l’unité de puruṣa. Kaivalya, dans une perspective non dualiste, n’est pas un isolement, mais une fusion avec l’essence divine, où citta (chrysalide) reflète les vertus de puruṣa (papillon).

 

Cette traduction s’enracine dans le texte sanskrit brut, respectant sa grammaire, sa syntaxe, et l’ordre des mots, sans superposer d’interprétations philosophiques. S’appuyant sur des dictionnaires sanskrits neutres : Stchoupak, Nitti et Renou (1932) ; Monier-Williams (1899), et l’intelligence artificielle (Grok) pour des analyses grammaticales et lexicales, cette traduction offre une lecture directe, du sanskrit au français, avec ou sans commentaires et analyses.

 

Si le commentaire de #Vyāsa (Yoga Bhāṣya, Ve siècle apr. J.-C.) a imposé un prisme dualiste issu du Sāṃkhya, rien n’indique que Patañjali, que l’on suppose un individu historique, partageait cette analyse, sa vision semblant plus proche d’une unité sous-jacente.

 

Cette traduction nouvelle vous invite à redécouvrir l’essence des sūtras, antérieure aux systèmes figés, et à tracer votre chemin vers l’Unité que Patañjali semble indiquer. Le yoga mystique ou originel n’a pas commencé avec Patañjali. Bien qu’il soit impossible de dater précisément l’origine du yoga mystique, introspectif et transcendantal, les Upaniṣads (env. 800–300 av. J.-C.) en sont la source textuelle la plus ancienne, bien avant Patañjali. Probablement que cette voie spirituelle existait avant même qu’elle ait été nommée « #Yogah ».

 

The Yogasûtra before Vyasa

 

The Yoga Sūtras of Patañjali, a collection of 195 aphorisms compiled between 100 BCE and 300 CE according to standard dating, form a timeless work guiding toward inner liberation.

 

Organized into four chapters—Samādhi Pāda (“on meditative absorption”), Sādhana Pāda (“on practice”), Vibhūti Pāda (“on #spiritual accomplishments”), and Kaivalya Pāda (“on Liberation”)—these sūtras distill universal wisdom, transcending religious or philosophical frameworks.

 

In Patañjali’s time, yoga was an autonomous path, influenced by various traditions like the Upaniṣads, a quest for Unity beyond dogmas, and not an extension of Hinduism or the dualistic Sāṃkhya, which is not contemporary with the text’s initial composition. Patañjali seems to reinterpret these influences in a more integrative, potentially monistic framework (David Gordon White, The Yoga Sūtra of Patañjali, 2014).

 

Nothing suggests that Patañjali subscribed to Sāṃkhya’s dualism, often attributed to later commentators. The richness of Sanskrit allows for a monistic reading, particularly in non-dual contexts like the Upaniṣads, where the separation between puruṣa and prakṛti is temporary, tied to incarnation.

 

This edition offers a new translation from the Sanskrit, avoiding the dualistic bias of traditional commentators. The author has translated Sanskrit terms by respecting their literal meaning, without relying on dualistic interpretations, drawing on discernment honed by over fifty years of spiritual practice, where meditation holds a central place, and several experiences of nirbīja samādhi, sometimes called nirvikalpa samādhi in other traditions.

 

The author has no certificate proving these experiences of seedless samādhi; you’ll have to take their word for it.

 

Here, puruṣa (the “seer,” draṣṭṛ) and prakṛti (the “seen,” dṛśya, translated here as manifested Creation) are not irreconcilable but expressions of a single reality: the ineffable Unity, somewhat akin to the “Tao” in the #TaoTeChing.

 

Citta (consciousness), associated with the ego and disturbed by the #falsego (interpreted as asmitā in the sūtras or mithyāhaṅkāra in The Path), perceives an illusory dṛśya, shaped by mental fluctuations (vṛttis) and ignorance (avidyā). This dṛśya—the visible world, phenomena—is not objective but subjective, unique to each individual.

 

Prakṛti, far from being static matter, is dynamic Creation, a temporary cocoon woven by the guṇas. These, qualifying citta (sattva: light, reason; co-knowledge, rajas: energy, zest for life, tamas: darkness, confusion, inertia) and shaping matter, from wind (rajas) to stone (tamas) in a symbolic interpretation, animate saṃsāra (cf. IV.2, transformation of forms). Right discernment (viveka) dissolves this illusion.

 

The false ego, a perversion of the sense of self due to tamas, diverts citta from sattva, favoring the passion of rajas and the inertia and ignorance of tamas. An awakened consciousness prioritizes sattva (clarity), purifying citta to align with the unity of puruṣa. Kaivalya, in a non-dual perspective, is not isolation but a merging with the divine essence, where citta (chrysalis) reflects the virtues of puruṣa (butterfly).

 

This translation is rooted in the raw Sanskrit text, respecting its grammar, syntax, and word order, without superimposing philosophical interpretations. Relying on neutral Sanskrit dictionaries—Stchoupak, Nitti, and Renou (1932); Monier-Williams (1899)—and artificial intelligence (Grok) for grammatical and lexical analysis, this translation offers a direct rendering from Sanskrit to French, with or without commentary and analysis.

 

While Vyāsa’s commentary (Yoga Bhāṣya, 5th century CE) imposed a dualistic lens derived from Sāṃkhya, nothing indicates that Patañjali, presumed to be a historical individual, shared this view, his vision seeming closer to an underlying unity.

 

This new translation invites you to rediscover the essence of the sūtras, predating rigid systems, and to forge your path toward the Unity that Patañjali seems to point to. Mystical or original yoga did not begin with Patañjali. While it is impossible to precisely date the origin of mystical, introspective, and transcendental yoga, the Upaniṣads (ca. 800–300 BCE) are its earliest textual source, long before Patañjali. Likely, this spiritual path existed even before it was named “Yoga.”